Week-end contemplation dans les Alpes bernoises

Auré m'avait annoncé, il y a quelques semaines, un week-end filles pour l'anniversaire d'Adina... Pas tombé dans l'oreille d'un sourd, j'avais décidé d'en profiter pour marcher en montagne, et de partir à la découverte des Alpes bernoises, à 3 heures de voiture seulement de Strasbourg.

Je pars vendredi à 21h, j'arrive à minuit à Grindelwald, je découvre que tous les parkings sont payants, et que l'on ne peut pas payer en CB... Bref, un bon plan galère. Je m'endors à 1 heure du mat dans le coffre de ma 207. Quelques heures plus tard, je me lève motivé pour profiter des premières heures du jour qui sont censées être les plus ensoleillées... Je découvre que j'ai dormi en face de l'impression Wetterhorn.

Je monte crescendo comme la luminosité du jour. Au fur et à mesure que je m'élève, je découvre un panorama ahurissant sur la Jungfrau, l'Eiger, le Schreckohrn et le Wetterhorn... Ce sont vraiment des sommets majestueux avec leurs impressionnants glaciers perchés au milieu de nulle part. Je monte tranquillement sur une petite route très raide qui sillonne autour de magnifiques chalets, je rejoins ensuite un petit sentier qui s'enfonce dans la forêt.

Au bout d'une heure de montée, un joli petit banc en bois, offrant une superbe vue, m'invite à prendre mon petit déjeuner au milieu de cette bucolique forêt de sapin.

Repu, je reprends la marche en direction de Waldpitz.

Vue du Waldpitz

Là, je reprends un sentier de gravillons, pas du tout technique, qui invite à la contemplation. J'arrive au sompteux lac de Bachalpsee.

Wunderbach!!!!

en direction du Faulhorn

Je prends le temps de profiter de cadre idyllique, de plus comme il est encore très tôt, je suis tout seul pour jouir de ces paysages. Tout seul... et non!

Aupa Marmotak!!!

L'ascension jusqu'au Faulhorn est toujours aussi agréable. Je la conseille à tous ceux qui ont le vertige ou autre. Elle peut-être éprouvante physiquement pour certains, si l'on part de Grindelwald, 1500D+ en moins de 10km, mais elle est très accessible techniquement. C'est aussi parfois agréable de ne pas regarder où l'on pose les pieds et de profiter pleinement du panorama. En haut du Faulhorn, à 2681 mètres, 2 ou 3 refuges sont nichés. La vue est magnifique, je découvre le lac de Brienz et toutes les montagnes aux alentours, la vue s'étend sur le jura et le début des Vosges. Second petit déjeuner au sommet!

Lac de Thoune et Lac de Brienz

Je redescends vers First, et à nouveau, profite du sompteux Bachalpsee! Je ne m'en lasse pas!

Il est 8h30, et je rencontre les premiers humains. Arf, on était bien entre marmottes! Bon ça passe, il s'agît de traileurs qui je le devine sont en reco de l'Eiger trail qui doit avoir lieu dans quelques semaines.

Au refuge-restaurant du First, où je dois passer la nuit, je pose mon gros sac, mets mon pique nique dans mon camel et part en direction du Schwarzhorn (2932 mètres)! Une cohue de touristes affluent du téléphérique, beaucoup d'asiatiques qui mitraillent de photos ces belles montagnes.

Le Schwarzhorn s'annonce plus technique.

le Schwarzhorn

Cette ascension est très raide, environ 900 mètres de D+ en moins de 3 kilomètres. Le début n'est pas très technique, mais la fin est assez difficile, avec les nombreux espaces enneigés, du fait de la pente, il faut savoir rester sur ces appuis. Enfin la crête sommitale est très aérienne, et un peu vertigineuse, avec notamment un passage d'escalade. De plus, les ardoises sont très friables!

Arête sommitale

J'arrive au sommet pour un bon pique nique avec encore une fois, un panorama exceptionnel!

La crème dessert qui va bien!

Après un bon pique nique, j'entame avec beaucoup de précaution la descente du Schwarzhorn.

J'arrive, assez fatigué, à l'auberge un peu avant 14 heures. Un peu moins de 24km et 2500D+, j'ai mérité ma sieste!

Je me lève à 17h, j'ai dormi plus de 3 heures! Je sors dehors, le ciel s'est couvert, mais il y a assez de visibilité pour contempler les monstrueux sommets qui me font face. Je me rends compte de la performance d'Ueli Steck, à qui, il faut moins de 3 heures pour monter cette face nord de l'Eiger! Ce qui m'impressionne le plus, c'est toujours ces glaciers entre chaque sommet, ils sont d'une épaisseur considérable et dans de drôles de position. Je reste près d'une heure à observer ces glaciers, ces pics, ce majestueux Wetterhorn, et cette face nord de l'Eiger.

Face Nord de l'Eiger

Bonne soirée dans mon refuge, qui est plus un hôtel de luxe qu'un refuge (mais heureusement au prix payé!), ça change de la 207, le 8ème de finale brésilien, un bon repas, et au lit à 21h30, je me réveille le lendemain après 8 heures, sachant que la météo est pourrie.

Après un bon petit-déjeuner, j'entame tranquillement ma descente vers Grindelwald. Aucune visibilité, ou alors partielle... Je profite quand même de la montagne. Le brouillard me plonge toujours dans de belles rêveries, ou m'incite à la réflexion. Je suis bien la seule marmotte à pointer le bout de son nez aujourd'hui! Mais, je rencontre mes amies les vaches! En effet, au milieu de la forêt, je traverse un gros troupeau d'une bon cinquantaine de vaches. Elles me fixent toutes, et se demandent ce que je fais là.

Le brouillard me laisse entrevoir les deux glaciers qui entourent le Wetterhorn, et cette longue chute d'eau impressionnante.

Sur la fin de la descente, au milieu de ces beaux chalets,je découvre une ferme fromagerie au milieu des chalets et pratique mon allemand pour acheter un morceau de fromage local. Quelques hectomètres plus tard, je récupère ma 207. Je découvre que ce que je pensais être un hôtel est en fait l'école de Grindelwald!

Je suis vraiment satisfait de ce week end, où j'en ai pris plein les yeux! Je reviendrai!

Die Schule aus