Mendi Triatloia, récap mois de Janvier et focus sur la natation

Comme je vous l'avais promis, je vais partager avec vous mon cheminement jusqu'au triathlon de mes rêves que je compte courir cet été, plus précisemment le week-end du 18 juillet (c'est bon, le week end est fixé)!  Un triathlon que je vais courir sans objectif,  et donc pour lequel je n'ai pas planifié mon entraînement. Cependant, mon besoin de me dépenser,  mon plaisir d'être en montagne, et le choix d'avoir une bonne hygiène de vie devraient me permettre d'arriver en forme en juillet et de profiter pleinement de cette longue journée dans les Pyrénées, du barbotage matinal au Lac de Payolle, à la table des 3 Rois en passant par le Tourmalet et l'Aubisque.

Flashback. Il  y a 6 ans, à cette même époque, avec Pilone, nous nous étions inscrits à l'Half Iron Man de Niederbronn avec une approche très compétitive. En ce début d'année 2009, nous entamions donc une période de préparation intense. Encore étudiants, nous disposions de beaucoup de temps pour nous entraîner. Je garde un excellent souvenir de ces 6 mois, avec, cerise sur le gâteau, une superbe course à la clé!

Jusqu'au mois de juillet, j'essaierai de comparer ces deux approches du triathlon, de voir aussi tout ce que j'ai pu apprendre depuis, et comment j'ai pu progresser, évoluer.

Chaque mois, en plus de récapituler ce que j'ai pu faire, j'aboderai une thématique différente:

Janvier: Natation

Février: Ski de fond / Rouler l'hiver

Mars: la PPG

Avril: le vélo

Mai: l'hygiène de vie (alimentation, sommeil)

Juin: la course à pied

Récap janvier. Pour la première fois dans ma vie de sportif, je n'ai pas d'objectif... Quel changement! Je ne m'impose plus rien, je fais ce que je veux! Je peux aller courir pour seulement 40 minutes si je n'ai pas l'envie de faire plus, pour les sorties longues, dès que j'en ai plein les pattes, je rentre à la maison, je n'ai plus ces objectifs de 2h, 3h ou plus à tenir...

Surtout, je suis beaucoup plus à l'écoute:

- de mon corps, plus de culpabilisation lorsque je ne veux pas aller m'entrainer. Je me repose si je le veux, je m'autorise tout le repos nécessaire avant ou pendant une séance. Du coup, je profite beaucoup plus de chaque séance. Je pousse beaucoup moins corps dans ses retranchements, et il m'en remerciera!

- de mes proches, je partage plus de mon temps libre avec eux, quitte à annuler une sortie prévue seul. Je suis beaucoup plus flexible et donc plus ouvert à leurs propositions.

- de mon environnement, la météo et mes déplacements influent beaucoup sur mes activités. Pas de sortie vélo par temps dangereux, pas de sortie ski de fond à l'arrache si mon emploi du temps ne me permet pas d'aller skier sans stress et de pouvoir profiter à fond de ma sortie. J'essaie aussi d'optimiser le covoiturage.

Au final ça donne un super mois de janvier avec pas mal de ski de fond, et un peu de vélo, un peu de course à pied et de natation. 

Variation des plaisirs avec une dominante skating pour profiter des Vosges enneigées, tout ce que j'adore!

En 2009, sur le mois de janvier, je m'étais entraîné un peu plus de 8h par semaine avec le mix suivant: 3h12 de natation (8km), 3h12 de vélo (80 bornes), 1h16 de course à pied (je m'étais blessé mi janvier au TFL, comme Pilone d'ailleurs...), et une bonne demi-heure de PPG.

Le secteur des myrtilles au Champ du Feu

Julius et Wapy, des inconditionnels

Focus sur la natation:

C'est par cette discipline que l'on commence un triathlon. Donc, c'est le premier sujet que je vais aborder!

Cette année, je nage vraiment par pur plaisir, car le 18 juillet, je ne sais pas combien de temps je pourrai rester à barboter dans le lac de Payolle. Je n'ai pas envie de me forcer à nager dans une eau trop froide, et de mettre une heure à me réchauffer sur le vélo.

J'ai toujours aimé l'eau et nager. Cependant, il y a 6 ans, les séances de natation me paraissaient parfois extrêmement longues et je ne prenais vraiment du plaisir que sur la première demi-heure... De janvier à juin en 2009, je nageais 2 à 3 fois par semaine , et m'astreignais avec le club ou en solo à de sacrées séances (pouvant aller jusqu'à 4500m). Aujourd'hui, je ne nage plus qu'une fois par semaine avec une toute nouvelle approche.

Outre le volume, qu'est ce qui a changé?

-l'intensité, je ne fais plus aucune série: fini les 10*200 mètres Pull Buoy avec 20s de récup, les traditionnels 10*100 (départ 1m50 par exemple). Je ne fais plus de sprint. Au plus intense, je nage sur un rythme 750 mètres sur 300 à 500 mètres max en fin de séance.

-la variété, il y a 6 ans 95% de mes séances étaient nagés en crawl (avec ou sans PB, utilisation des plaquettes, etc...), aujourd'hui, je passe au moins un tiers de ma séance à nager le dos, la brasse ou le pap (dur, dur, un semblant de pap). Je ne répète pas un type d'exercice sur plus de 500 mètres.

-la recherche de la glisse, d'appuis et de la décontraction aérienne, désormais, je ne prête plus attention à la vitesse à laquelle je nage. Par contre, je suis vigilant sur ma fréquence de bras, à avoir un retour aérien souple, et à pousser le plus d'eau possible. Je ne nage plus jamais le crawl en 2 temps comme en 2009, mais seulement en 3 temps.

Pour illustrer mes propos, voici un exemple de deux séances:

En 2009, 1h15 3300m

échau 500 PB, 500 NL,

10*50 jambes, 100 dos

400 hypoxie 3 temps /5 temps /7 temps/9 temps

12*100 départ 1m55 (6 NL, 6 PB plaquettes)

100 souple

En 2015, 1h05 2750m (séance de vendredi)

125 NL, 100 dos, 1004N, 100 brasse, 100 NL

5 fois 50 mètres éducatifs (crawl et dos), 50 mètres souple

5 fois (75 NL hypoxie (50m 5 temps 25m 7 temps)+25 dos)

100m NL PB cheville, 100mB dos, 100m NL PB cheville, 100m PB brasse, 100m NL PB cheville

2 fois (200m NL nagé vitesse 750 mètres+50dos/brasse)

225 récup

Du coup:

Je nage moins vite. Avec une seule séance par semaine sans aucune série, contre 3 séances intenses il y a 6 ans, dur de rivaliser.

Mais, je n'ai jamais aussi bien nagé sur le plan technique. Ma nage est devenue plus économe, j'ai de meilleurs appuis (mes bras le sentent bien d'ailleurs, attention, c'est physique de bien nager!), et je n'arrête pas de progresser. Sur une course, je me demande si quelques unes des minutes que je pourrais perdre dans l'eau ne serait pas récupérer plus tard grâce à l'économie gagnée... Je ne le saurai pas en 2015 en tout cas!

Je m'éclate à chaque séance et du début à la fin, avec des blocs de 500 mètres ajoutés à la variation des plaisirs (notamment au niveau des techniques de nage), je n'ai plus le temps de m'ennuyer!

Je sors de la piscine plus en forme que je n'y suis rentré. Nager en 3 temps, ne plus faire de série et encore moins de sprint, travailler l'hypoxie, chercher la glisse, me permet aussi de faire de chacune de mes séances de natation une séance de yoga, extrêmement régénératrice et décontractante. Je prends plus de plaisir à me défouler dans la pente ou autour d'une piste d'athlé que dans l'eau.

En ce moment au lac de Payolle, on nage pas... On fait du ski de fond! Comme moi d'ailleurs!

Rendez-vous début mars où je vous parlerai aussi du ski de fond, et du vélo l'hiver (en Alsace).

Don't train. Stay Fit. Be ready for anything!