L'envie de courir utile
Ceux qui me connaissent personnellement, ou me lisent régulièrement connaissent ma passion pour le sport, mon amour pour le Pays Basque. Ils savent à quel point j'ai pu m'investir: des heures et des heures à taper contre un fronton, des centaines d'aller-retours au Pays Basque depuis Toulouse pour jouer une partie... Une fois majeur, je suis rentré dans une classe préparatoire non pas pour intégrer une école prestigieuse mais pour vivre au Pays Basque. Mes passions m'apportent un bonheur difficilement descriptible. Mais j'ai plus que jamais le soucis de ne pas me renfermer dans celles-ci, et de partager ce bonheur avec mes proches, voir même au-delà. J'essaie de puiser inspiration et énergie de toutes ces heures à courir, dans tous ces voyages.
Le sport et ses anges bénévoles m'ont tellement donné. J'ai maintenant vraiment à coeur de construire un projet de A à Z, de ne plus être consommateur. Avec le projet Mendi Ederrak, je vais encore vivre un peu plus ma passion, comprendre un peu mieux ce Pays qui me fascine tant. Ma future femme, mes proches, ma famille, mes amis de toujours seront là, mais aussi des copains devenus amis par le partage de la passion du trail, ou de l'amour des montagnes pyrénéennes. Mendi Ederrak était à la base un projet personnel, il est très vite devenu le projet du Team Marmotak. L'engouement de certains m'a fait chaud au coeur. Vous comprendrez donc qu'il y a beaucoup d'amour et d'énergie positive qui émanent de ce projet. Après réflexion, il me semblait clair de capitaliser une telle énergie pour une cause louable qui dépasse nos petites personnes.
Pourquoi le SEL et ses actions au Sahel? Tout d'abord, je voulais trouver une cause qui ne pouvait laisser aucun membre du Team indifférent, où chacun serait sensibilisé. Le Sahel c'est ces territoires bordant le Sahara, où la pauvreté est extrême, où les gens crèvent de faim. C'est cette zone, où les agriculteurs ont toutes les peines du monde à cultiver du à la recrudescence du criquet pélerin, et aux conditions climatiques qui s'empirent. Où il est dangereux de manger le bétail, de boire le lait car la famine a affaiblit les bêtes qui ont contracté de nombreuses maladies. Le Sahel, où il n'y a évidemment que peu de voitures et d'industrie a subit les émanations de dioxyde de soufre émises par nos pays, entrainant de grandes vagues de sécheresses dans les années 70 et 80. J'ai déjà entendu certains me dire que le don n'était pas forcément la meilleure des solutions. Mais comment ne pas apporter une aide matérielle face à cette situation de crise? On ne peut pas laisser ces populations mourir de faim, alors que nos frigos débordent. Bouffés par la société de consommation, nous retrouvons sur les sentiers au grés de sensations primaires un bonheur simple et authentique. Cette société et son conformisme pourraient tuer notre âme à petit feu. Au Sahel, terre non prolifique au business, le besoin matériel est criant et nécessaire à la survie. Une partie de notre aide permettra à répondre une situation de crise. Il me parait personnellement indiscutable de de juger de la nécessité de ce soutien.
Une autre partie de ce soutien financier servira à développer des projets qui porteront leurs fruits de manières durables notamment sur le plan agricole. Développer un activité agricole familiale ou communautaire, mettre en place des programmes de formation, financer des avancées techniques pour développer la productivité et des nouveaux programmes agricoles. C'est une partie évdemment plus complexe, et là les donateurs sont en droit de se demander si leur aide servira réellement. Plus jeunes avec Nicolas, Benoît et Timothée, nous avions monté un projet humanitaire au Sénégal. Sur le plan personnel, nous avions énormément reçu des habitants de N'Dairy et énormément appris. Sur l'apport que nous avons voulu apporter, ce fut un échec cuisant. Nous avions collecté environ 10 000 euros. Mais nous n'avions pas assez mûri notre réflexion sur notre projet de construction de latrine, et sur ce que nous ferions de l'argent restant. Nous nous étions nullement souciés de l'aspect durable de notre apport. Le SEL est fort d'une expérience de plus de 30 ans et tansfére le savoir aux populations locales afin de pérenniser les projets entrepris.
Le choix du SEL est aussi affectif. J'ai découvert cette association lors du mariage de mon ami Vincent avec Gwenaëlle. Ils ont choisi lors de cet heureux événement d'organiser un collecte pour le SEL. Vincent est quelqu'un de généreux mais aussi de très réfléchi. Comme moi, il n'est pas protestant mais il a été séduit par les valeurs chrétiennes du SEL. De même, je suis admiratif de ces gens qui ont puisé dans la foi l'énergie pour aider leurs frères dans le besoin. Et non, je ne suis pas choqué s'ils expliquent à leurs frères les fondements de leur religion qui les tirent vers le haut.
Voilà en quelques lignes, j'espère vous avoir convaincu de participer à ce projet qui m'est cher. Si vous doutez encore du bien de cette collecte, je suis ouvert à la discussion. Si vous vous sentez concernés, les dons sont les bienvenus, les idées de collecte aussi. N'hésitez pas à relayer l'information.
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