Domaine Cauhapé - Quintessence du petit manseng 2006

Dimanche, en fin d'après-midi, j'ai fait un tour au salon des vignerons indépendants (Strasbourg). Je voulais aller découvrir quelques domaines, et déguster les gammes de Cauhapé et Aydie (très bon, j'ai pris trois bouteilles). J'ai fait de belles découvertes avec le domaine corse Leccia, je me suis régalé sur le blanc doux Renaissance de chez Rotier (j'en ai pris une bouteille, ça sentait la tarte citron meringuée, oui, oui Pierrot).

J'aimerais vous parler des moments de plaisir qu'on a eu avec le petit manseng de Cauhapé. Toute la gamme est bonne, la renommée du domaine n'est plus à faire... Si j'écris cet article, c'est pour me rappeler à quel point Cauhapé a su sublimer le petit Manseng, cépage roi des vins blancs du Sud-Ouest. On a eu le privilège de déguster la Canopée, cuvée 2010, 100% petit manseng. Au nez, à l'aveugle, je n'aurai pas reconnu un vin blanc sec. Un bouquet aromatique impressionnant, sur la fraicheur, acide... Beaucoup de sensations en bouche, le petit manseng apporte la tension nécessaire. Fantastique.

Nous avons ensuite terminé la dégustation des moelleux avec Quintessence du Petit manseng, cuvée 2006. Les grains ont été ramassés très, très tardivement et sélectionnés avec soin. Une robe ambrée, brillante. J'y plonge mon nez, et là, le voyage a commencé. Le plus grand moelleux que j'ai goûté à ce jour (bon je suis un novice). Au nez, nous y avons trouvé des notes de caramel, de crème brûlée, de fruits confits, de raisins de corinthe. En bouche, le temps s'arrête, c'est très très puissant, on ne sent pas l'alcool, on retrouve des notes de caramel, de chocolat... Comme sur le blanc sec, la nervosité est présente. Un vin puissant mais si fin... Une invitation au voyage. Après avoir réfléchi un petit peu, je ne vois pas un fromage qui pourrait l'accompagner. Ce vin est tellement complexe qu'il mérite qu'on se donne à lui seul. Il est complexe et si expressif à la fois.